Pour ces 10 mois de bonheur que tu nous a donnés,
Pour tout cet amour dont nous t'avons entouré,
Pour te faire honneur nous allons continuer,
Continuer à vivre et à t'aimer,
Car tu nous as tant apporté, tant appris,
Sur le courage et la vraie valeur de la vie.

Tu t'es battu avec tant de rage,
Malgré ton si jeune âge,
Que chaque lutte gagnée pour ton existence,
Etait pour nous une véritable délivrance.
Il ne nous reste maintenant que de merveilleux souvenirs,
Que nous allons toute notre vie entretenir.

Il y a ta soeur qui, en se levant le matin,
Te disait "bonjour, Amour de mon coeur, Amour de ma vie".
Elle te chantait l'histoire de l'hippopotame qui mousse,
Tu lui souriais avec ta jolie frimousse,
Ou elle dansait devant toi virevoltant,
Sur des airs de chansons délirants.

Ton frère, lui, t'a appris à empiler tes jouets, ces fameux tonneaux,
Il t'emmenait dans sa chambre jouer à la nintendo,
Ou il te couchait dans son lit et te faisait des câlins,
Que ce soit le soir ou le matin.

Malgré son travail, ton Papa s'occupait très souvent de toi,
En poussette ou à bras, il te promenait,
Du biberon au petit pot, jamais il n'a paniqué,
Et quand tu le voyais rentré, à chaque fois tu lui souriais.

Moi, ta Maman, je t'ai appris à faire bravo,
Cela te semblait tellement rigolo.
Puis tu as réussi à tourner les pages des livres,
C'était pour toi un vrai plaisir.
Tu aimais lorsque je mettais la musique
Et que, tous les deux, on dansait. C'était magique !
Nous nous sommes tellement amusés ensemble,
Notre complicité, dans ces moments, est tellement indescriptible.

Malgré toutes ces choses que nous avons vécues,
Il y en a tant qui vont me manquer et que j'ai perdues,
Tant que je ne pourrai t'apprendre ou te dire,
Moi qui te destinais un si bel avenir.

Jamais plus ton odeur de bébé je ne respirerai,
Jamais plus la chaleur de ton petit corps je ne sentirai,
Ni tes petits bras m'enlacer,
Ni tes petits yeux me regarder,
Avec cet air si malicieux,
Et ton sourire si gracieux,
Dieu que tu vas nous manquer mon fils !

La vie peut être belle,
La vie peut être cruelle,
Jamais, non jamais je ne pardonnerai,
Au destin de m'avoir pris,
Ce que la vie m'avait donné,
Et de m'avoir si profondément meurtrie.

Pourquoi as tu décidé de me laisser là,
Sans me donner une seule chance Lucas !
Pourquoi es tu parti là-bas dans l'au delà,
Celui que l'on ne connait pas.

Mais en dépit de ton absence et du manque que tu laisses,
Du chagrin, du vide ; et cette vie qui nous blesse,
Tu n'es plus avec nous désormais,
Mais tu restes dans nos coeurs à jamais.
Une partie de nous s'est envolée là haut avec toi,
Dans l'attente, un jour, de te retrouver.


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